Préserver le fragile équilibre des arts de la scène

Financement
01 Philippe Eve

Mot du président et de la directrice générale et vice-présidente aux affaires publiques.

Au début du mois, le milieu des arts de la scène a appris que dès le 8 octobre, les salles de spectacle pourraient, pour la première fois depuis le tout début de la pandémie, mettre en vente tous leurs billets disponibles, sans distanciation. Il faut certainement se réjouir de ce pas important vers un retour à la normale, mais malheureusement, cette nouvelle a été aussitôt assombrie par l’annonce, par le gouvernement, d’un recul quant au soutien financier octroyé par le CALQ et la SODEC depuis un peu plus d’un an pour mitiger les effets de la pandémie. En effet, il a dans un premier temps été annoncé que les deux mesures spéciales prendraient fin le 14 novembre, alors qu’elles avaient été confirmées au moins jusqu’en décembre 2021.

À n’en pas douter, cette décision témoignait d’une certaine méconnaissance de plusieurs réalités et défis vécus par le milieu des arts de la scène actuellement. D’abord, la vente de billets de spectacles est un travail de longue haleine. Ce n’est pas en quelques jours que l’on peut convaincre un vaste public de venir combler des sièges nouvellement disponibles, même en temps normal. Or, le retour à la normale n’est pas encore avéré : au contraire, le retour du masque obligatoire en tout temps pendant les représentations, le passeport sanitaire et les craintes toujours fortes d’une portion de la population face au virus sont autant de facteurs qui ralentissent la reprise.

Nous savons maintenant que cela a été rectifié : après plusieurs jours d’incertitude, le milieu a finalement eu la confirmation que l’aide temporaire au spectacle se poursuit jusqu’au 31 décembre 2021, une nouvelle accueillie avec soulagement. Des craintes importantes persistent néanmoins pour l’hiver et le printemps qui viennent. Les mesures seront-elles prolongées ? Dans le milieu, le constat est unanime : laisser tomber les arts de la scène maintenant aurait des effets néfastes pour plusieurs artistes et entreprises, au premier chef tous ceux et celles qui soutiennent des projets plus risqués - par exemple ceux d’artistes émergent(e)s ou œuvrant dans des genres nichés. L’ADISQ entend maintenir un dialogue constant et constructif avec les décideurs afin que des mesures transitoires soient déployées.

Sur une note plus positive, la semaine qui s’amorce s’annonce réjouissante. Les uns après les autres, nos Galas célébreront notre musique ainsi que celles et ceux qui lui donnent vie – des festivités qui culmineront ce dimanche, alors qu’une bonne partie de l’industrie sera rassemblée en chair et en os à la Place des Arts. Oui, l’an dernier, l’équipe de l’ADISQ a livré des Galas exceptionnels dans les circonstances, mais le plaisir de se retrouver en personne cette année ajoutera à n’en pas douter une forte dose de magie à cette soirée très attendue.

Félicitations encore à tou(te)s les nommé(e)s et au plaisir d’applaudir à vos côtés bientôt !

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